Les
facettes de la beauté selon Irena Stawinska - Le Charlevoisien,
20 janvier 2017
Polonaise
d'origine, Irena Stawinska a emprunté un parcours étonnant
avant d'atterrir pour une première fois dans Charlevoix il y a une
quinzaine d'années. Aujourd'hui, elle présente pour la première
fois depuis son retour il y a 4 ans une exposition solo de ses œuvres,
récentes et anciennes, une incursion dans un univers pictural unique
et expressif, à son image.
Au
Québec depuis 35 ans, la peintre Irena Stawinska a un faible pour
Charlevoix. "Je suis arrivée ici avec le monastère des Petits
Frères de la Croix. J'ai d'abord passé 16 ans ici et à
cette époque j'avais exposé au Musée de Charlevoix.
J'ai vécu à Notre Dame des Monts, Clermont, Baie-Saint-Paul
et j'allais sur le pouce tous les jours à la messe. Après
quelques années à Montréal et Québec, je suis
revenue dans Charlevoix pour me reposer, relaxer, respirer l'air pur, la
belle nature", explique-t-elle.
Pour
la première fois de sa vie, elle dispose d'un grand atelier dans
une maison qu'elle loue, une situation qui changera bientôt, mais
dont elle profite autant qu'elle le peut. "C'est un rêve, une grande
maison, un grand terrain... Ma maison est un jardin botanique! Mais elle
est à vendre", confie celle qui croit devoir envisager de retourner
dans un centre urbain. "C'est un peu difficile, il faut être dans
un centre culturel... Je vais peut-être devoir retourner à
Montréal", lance-t-elle.
Irena
Stawinska a commencé à peindre à 14 ans, alors qu'elle
habitait toujours en Pologne. Un des premiers tableaux qu'elle a peint
est d'ailleurs partie prenante de l'exposition en cours. "Il se trouvait
quelque part en Europe et des amis voyageurs me l'ont ramené", explique
celle qui se définit comme une "peintre européenne". "Les
peintres européens ont un style particulier, la profondeur que les
peintres américains n'ont pas. Ils sont capables de dessiner davantage.
L'abstrait, c'est bon, mais les animaux sont capables aussi!", n'hésite-t-elle
pas à dire avec un sourire. Un brin iconoclaste, Mme Stawinska est
une... iconographe de grand talent.! "Quand j'étais au monastère,
j'ai peint des icônes, car l'atmosphère était géniale
là bas pour ça. J'en fais moins maintenant, mais je fais
toujours beaucoup de peinture", dit-elle.
Parmi
les œuvres récentes, la série des "grands bassistes" se démarque.
Les paysages de La Malbaie donnent aussi une idée de l'étendue
de la palette de l'artiste qui peint à l'huile, mais s'adonne parfois
à la mosaïque et à la peinture décorative.
Ses
tableaux seront exposés jusqu'au 5 mars à l'Espace culturel
de la Bibliothèque Laure-Conan à La Malbaie. |